Zezeblog: 09 avril 2006

Thanks (The quick brown fox jumps over the lazy dog)

Spring has come. It brought bright light and brilliant days along. Just had my daily cup of coffee. The sugar drawned in the cup because the cup was full. Now my mouth feels bitter, much better. Trying to read the news but they always come too late. And the sun is blue and I enjoy being home but by home I also mean the ground the trees the light the walls the people the smell the sound and things written in French everywhere.

Have you ever felt like you wanted to say thanks every time you walked in the streets, every time you drove on a gorgeous road with green hills in the background and the sea further away, each and every time you laughed with your friends, every morning when the sun gets high, or every evening when the shadow seems to heal the wounds of earth? I want to say thanks because I am lucky.

Thanks Ben for letting me steal Placebo from you. It sets the tone of this post. Thanks to Lina too for all the music you share with me. Phoenix, The Strokes, The Killers, Arctic Monkeys, Yeah Yeah Yeahs, from both of you, and Sylvaine too actually, are all much appreciated.

Sometimes you don't know what to say in the middle of a conversation. Here is a trick: try to speak about how you slept the night before . It saves discussions, because everyone has always something to say about the previous night. And not only that, but you'll be surprised by the diversity of things that can be said about a night of sleep. It makes me laugh every time I try because it always works.

Try this: open a new word page, and type or paste:

=rand(100,1)

Then press enter. Do that at work when you have nothing to do you'll be more indulgent.

Ok. I think that's enough for today. I really have to write my master's thesis on globalization and its effects on business. You were my last excuse before starting it but nothing's left in my imagination to be put in here.

Classic, not good enough. One day I'll write interesting things in English. Maybe in French too.

Take care,

Fabien.

Sérénité, éternité.

Aujourd'hui, j'ai envoyé un message à mes copains. L'un de me répond "quelle sérénité ma Zézette !".

Sérénité, c'est peut-être ça. Comme vous le savez, il y a une semaine de cela, mardi dernier, j'ai eu la chance d'obtenir ma première offre ferme, d'emploi. Le contrat est sur la moquette, et d'une signature toute bête je scelle une étape. 24 ans dans quelques semaines, un travail sérieux, un nouveau départ, sans prévenir et sans revenir, enfin pour l'instant. Parce qu'on le voit pas venir, dans la rafale des matins qui approchent un peu de la fin, celui qui nous dit "tu as encore bien mangé, quatre ans de plus que tu ne goûteras plus". Décidément je n'aime pas tourner les pages. La sérénité n'est pas là.

C'est bon d'écrire. Faites de même. On laisse s'échapper les mots hors de soi, et ils s'écroulent sur la feuille comme dans un cercueil. Un cercueil pour l'éternité, ou un cercueil pour le silence, au choix. Faut choisir le bon papier, le bon bois. Soit il conserve, soit il moisit. Pas là non plus, la sérénité.

Mais où alors? Dans la rue, comme les manifs que gerbe la France? Aux larmes citoyens!

Le vent dehors? Agité. Les murs de la maison, ou le jardin. Les collines peut-être, au loin. Le ciel, au-dessus. Le vert qui court sur les flancs du calcaire blanc, la lumière qui s'invite en l'air, le soleil qui éclate comme un printemps, les fleurs aussi, comme mille flèches qui perçent au sol l'hiver violé par la vie. C'est là c'est sûr, et toujours pas les mots pour le dire. Le temps passe, l'origine reste. Et je vous laisse, il se fait tard.

Odeur de l’herbe
Douceur du soir
Frisson superbe
D’une histoire sans histoires

Le sourire a peur
Et parle au soupir
Qui soupire par erreur
En pensant à l’avenir

L’âme remue mollement
Tout s’alarme dedans
Et les larmes tombant
Débordent par l’avant

Souffler tout l’air dehors
Couler toute l’eau du corps
Ca change rien
Quand c’est trop plein.

bises,

Fabien.