vendredi, décembre 30, 2005


Nous y sommes ! Le sommet de la randonnee entreprise avec Bruce, a Kiliouou. La vue a 360 degres. Impressionant. Here we are. I knew these moutains had nice trails. I am not disappointed at all... Posted by Picasa


You thought I was not going to talk about my favorite mountains again ? You were dramatically wrong. These pictures are my favorite.  Posted by Picasa


Ma plus belle Photo. Rien a dire. Fantastique. Posted by Picasa


South view. Koko Head, Hanauma Bay, Hawaii Kai, where I live, where I surf. Posted by Picasa


Au Sud, la baie ou j'habite, et ou je surfe... Posted by Picasa


No batteries any more. Exhausted. It was worth it. Posted by Picasa


Waimanalo sur la droite, et plus loin, Kailua.  Posted by Picasa


Makapu'u, Waimanalo, Rabbit Island, and the ocean...  Posted by Picasa


Nous y sommes presque. Attention les yeux vont bruler... Posted by Picasa


La crete en face ressemble comme deux gouttes d'eau a celle sur laquelle nous marchons, pour donner une idee de la chute possible, du vertige de la vue, et de l'etroitesse du sentier.  Posted by Picasa


This a Norfolk's islands tree ! It was imported a long time ago, and some are very nice. I don't know if they actually come from England, but according to the name... Ben, you'll have some research to do ! Bruce is, as you know, my hostfather, and he is in an amazing good shape ! (I struggle to follow him on the kayak, I struggle to follow him hiking...) Posted by Picasa


Nous voila sur la piste etroite du sommet. Sur la gauche, le blanc des troncs, le vert vegetal, le bleu du ciel.  Posted by Picasa


Easy to get lost... Posted by Picasa


Et voila beau gosse, tout transpirant. Cet arbre, taille comme une porte, marquait la limite entre le sommet fin comme une lame, et la foret. Posted by Picasa


Up and up, we are almost on the edge...  Posted by Picasa


L'ombre des arbres etait appreciable pendant la montee qui s'est averee assez ardue par moments. Precipice a gauche, precipice a droite, terre glissante; allez, on regarde pas en bas ! Posted by Picasa


This beautiful forest got a lot of my attention on the way up. Some trees were huge, and the light finding its way through the branches looked amazing. It was also a great pleasure to walk on this vegetal bed.  Posted by Picasa


Premiere vue sur la vallee apparue en s'elevant sur la cote...difficile. Posted by Picasa


Le chemin est sous les epines. Un vrai coussin de velour. Il s'agit d'une foret d' "iron woods trees", tres dense, et absolument superbe. Posted by Picasa


Sun in the woods... Who thought Hawaii was only a bunch of palmtrees on a sand beach ? Posted by Picasa

mardi, décembre 27, 2005

Quand il n'y a plus de mots.

Les semaines passent, le temps glisse, l'émerveillement ne tremble pas.

J'appréhendais Noël, et tout s'est bien passé. Bien sur, Noël sans la famille, la messe, la bonne bouffe, l'alcool, les fou-rires et les discussions politiques, ce n'est pas excatement Noël, pour moi. Pourtant, je ne suis clairement pas à plaindre. Invité le 24 par une famille d'accueil, et le 25 dans la famille de mon ami Hunter, j'ai eu les chants de Noël, les cadeaux, les enfants qui rient, les familles qui se retrouvent. J'ai surtout eu les paysages fantastiques des tropiques, qui me bercent depuis maintenant plusieurs mois.

En route pour Kailua, j'ai vu le soleil s'en aller derrière les montagnes, j'ai senti monter les odeurs de la forêt et de la mer, j'ai roulé avec des oiseaux qui claquaient l'air de leurs battements d'ailes. Une première étoile s'est accrochée au ciel, en point final du jour. Au retour, la nuit s'était posée tout autour. J'ai roulé en sens inverse, sous les étoiles venues parfumer le ciel. Il faisait froid. Tout était noir, et le phare tout seul baladait sa bougie à la surface de l'océan vide. Partout dans le ciel, des cristaux de sel éclairaient le gigantesque miroir où l'homme trop petit ne peut pas se voir.

Les deux jours qui ont suivi, je suis retourné surfer avec Bruce. Une fois de plus, la surprise est encore au rendez-vous. J'ai fait beaucoup de progrès et chaque jour désormais, je me réveille avec une douche océane. Le plaisir est variable: vent, vagues, fatigue, habileté. Aujourd'hui, spectacle sensationnel.

Nous sommes dehors sur l'océan, en attendant les vagues. Tout à coup, j'aperçois un animal à quelques mètres. Une tortue, sûrement. Soudain, un souffle lourd, un ronflement sourd, à ma gauche. Je me retourne, et sa tête est hors de l'eau, à trois mètres de distance. Ses naseaux impressionants refoulent l'air puissamment. Il nous regarde, sans bouger, droit dans les yeux. Les siens sont noirs, opaques, et luisants tout à la fois. Sa tête est ronde, son museau aussi. C'est un phoque, un phoque magnifique et effrayant, sauvage et beau. Il plonge. Il a disparu. Il réapparaît un peu plus loin, puis plus tard, près du bord, puis plus au large. Majestueux, gracieux, naturel.

A la peur première succède en un instant la joie de voir un être si beau, si rare. Il n'est pas dans ma télé, il n'est pas dans un aquarium, il n'est pas à quelques centaines de mètre sur la plage. Il est juste là, et il est venu voir qui nous étions, ce que nous étions. Nous sommes dans le même monde. Probablement nous a-t-il pris pour des phoques. Les requins sont réputés pour attaquer les surfeurs, car ils les prennent pour des phoques. Je n'en sais rien, mais Bruce et moi-même restent un long moment sans bouger. C'est un Monk Seal, espèce hawaiienne en voie de disparition. Il est interdit de les toucher, de les suivre, de les approcher. Cette fois, c'est lui qui est venu.

Nous avons continué à surfer, et, pour que le jour soit parfait, j'ai commencé à développer de nouvelles techniques. Bruce était presque plus excité que moi. Une vague qui m'a attrapé de côté m'a fait pivoter, et j'ai surfé en sens inverse. Je me suis de nouveau retourné et ainsi remis dans le sens de la marche. Je n'ai pas fait exprès la première fois, mais constatant le plaisir de la sensation, j'ai essayé de reproduire le mouvement, intentionellement cette fois. Et j'y suis arrivé. Je me suis élevé sur le dos d'une vague, et, en chutant, j'avais assez de vitesse pour tourner à 180 degrés. Tout à coup glissant à l'envers, j'ai planté la pagaie a la verticale dans l'eau et j'ai pivoté de nouveau, en glissant toujours. Ebouriffant.

Autant dire que le plaisir est complet. Je suis bien.


l'ombre des palmiers, la lumiere du soir. Posted by Picasa


A la nuit tombante. Posted by Picasa


Photo prise le jour de Noel, en allant vers Kailua, chez mon ami Hunter. Posted by Picasa


Kailua beach.  Posted by Picasa


Makapu'u. Posted by Picasa