mercredi, janvier 11, 2006

La fin a une odeur.

Les vacances se sont terminées sur les terrifiants plaisirs du surf et de la balade. Depuis, les derniers cours et papiers à rédiger m'ont contraint de passer beaucoup de temps à mon bureau.

Entre temps.

Mardi dernier, je suis sorti avec Bruce et les vagues étaient irrégulières, et plutôt plus grosses qu'a l'accoutumé. J'ai passé la majeure partie de mon temps à essayer d'en attraper une belle, mais mon plaisir restait bien en dessous des possibilités. Bruce partait bientôt pour cause de rendez-vous, et je restai. Je restai, je restai, je restai. Enfin, après peut-être une demi-heure d'attente à regarder le soleil s'approprier le ciel, les vagues étaient de retour. J'en prenais plusieurs, jusqu'à la dernière du jour. Je l'ai vu venir de loin (outside, pour les surfeurs cools), et je l'attrapais bien, je glissais tout en douceur, jusqu'à ce que j'atteigne "cuisinière", comme Bruce surnomme le spot en français dans le texte. Vous l'avez compris, à ce niveau là, les vagues arrivent en tous sens et, sans éducation aucune, vous baladent à droite et gauche, dans les airs et sur les coraux. C'est ce qui se passait avec ma vague qui rattrapait celle de devant, doublant tout à coup de taille. Me sentant soudain très haut, je tombais en avant, et ma coquine de vague se brisait sur mon dos, et, évidemment, me renversait copieusement. En essayant de rattraper mon kayak, une vague qui suivait me l'arrache des mains et je me tords le pouce. Résultat, petite entorse au pouce retour illico à la maison. La plus grosse des vagues fut peut-être aussi ma dernière, le vent ayant pris possession du ciel ces derniers jours.

En vrac, le même jour, je vendais mon scooter et finissais dans une soirée de jeunes américains où je ne connaissais personne, à part Mr Heineken, qui alimentait fort bien les conversations.

Enfin, derniers travaux à l'université, CV par ci et lettres de motivations par là, soirée en boîte, mal à la gorge, rhume et fin de l'année. Alors que je vous parle je me soigne, pour faire passer le virus. J'ai dit au revoir à Bruce, qui est parti en vacances, et que je ne reverrai pas avant mon départ. En bref ça sent la fin, et, comme toujours à mon âge, un nouveau départ, dans ce que les grands appellent la vraie vie, celle où on est payé pour faire des choses utiles.